L’éditorial de Pierre Lambert, chargé de projets Conseils et stratégies territoriales chez Artelia et de Ronan Marjolet, chargé d’Études et développement à l’Établissement public foncier de Loire-Atlantique. Ensemble, ils ont contribué à l’élaboration de Bénéfriches par application à la ZAC Certé-Océane-Acacia de Trignac, en Loire-Atlantique.
Partager
Avec le « zéro artificialisation nette » (ZAN), les pouvoirs publics s’engagent fermement dans la maîtrise de l’étalement urbain. La ville de demain est déjà construite en grande partie et doit se concevoir en privilégiant inévitablement le renouvellement, la densité et la qualité urbaines. Mais la mise en œuvre n’est pas des plus simples ! En effet, en dehors des agglomérations au marché dynamique, la reconversion des friches se heurte souvent à la réalité financière : un bilan (très !) déficitaire. La notion de temps long est précieuse pour de tels projets, afin de permettre une valorisation de la ressource foncière et appréhender autrement le seul critère financier. D’où l’importance d’outils et moyens pour accompagner les territoires. L’ADEME travaille depuis 2007 déjà, avec les acteurs locaux de l’aménagement, à l’identification des friches (notamment via les inventaires historiques urbains) et à l’accélération de leur transformation. En mettant en avant les bénéfices non financiers des projets, l’outil Bénéfriches constitue une réelle opportunité, pour les porteurs de projet, d’aborder autrement le renouvellement urbain et d’argumenter en sa faveur.